Le château dans le ciel – Paysages
Le château dans le ciel du Studio Ghibli (sorti ) donne à voir des paysages peuplés d’amas de maisonnettes coagulées et perchées le long des falaises.
Une voie ferrée, édifiée sur un assemblage complexe de poutres, sillonne le fond du ravin qui est aussi tapissée de maisons de mineurs.
Les cabanes adossées à l’aide de poutres à la falaise en contrebas semblent être construite à base de planches et de morceaux de taule et traversées par de hautes cheminées industrielles.
On peut apercevoir quelques escaliers de circulation et des entrées de galerie, servant probablement d’extension troglodyte ou de cellier, taillés à même la roche.
Le décor ci-dessus n’est pas sans rappeler le circuit « Mine Wario » présent dans le jeu Mario Kart Wii et à qui le château dans le ciel a peut-être servi d’inspiration ?
Le château
Sa forme constituée d’un empilement de plusieurs remparts agencés en terrasses évoque les ziggurats, des édifices religieux mésopotamiens dont la représentation la plus universellement connue est sans doute la tour de Babel.
La cité de Laputa se dévoile tout en verticalité et se dresse dans des formes arrondies, douces et rassurantes, avec une amplitude qui rappelle celles de la toile des montgolfières.
Les pierres taillées qui bâtissent la façade du château possèdent une forme exotique composée d’un assemblage complexe de rectangle et sont soigneusement ajustées les unes aux autres, ce qui donne un aspect lissé au bâtiment.
Les imposantes tours sont constituées d’un empilement de cylindres concentriques sur lesquels sont jouxtés des appentis arrondis. Plusieurs types de fenêtre de toute taille ornent leur façade : rectangulaires, arquées et rondes. Quelques oriels sont greffés aux jointures des tours et contribuent à l’allure organique du château.
Le jardin, aménagé sur la terrasse supérieure, conserve sa symbolique traditionnelle de lieu entièrement dédié au plaisir au sein de ce qui s’apparente être un paradis céleste. La vie légère y est célébrée.
Des allées en pierre encadrent des ruines de statue et autres colonnades couvertes de mousses. Des douves entourent tout le périmètre de la façade.
D’un regard à la surface d’un bassin, on aperçoit une cité submergée construite le long des parois d’un abyme, dotée de nombreux balcons. Myazaki détourne une fois de plus le patrimoine architectural mythiques de l’humanité en rappelant la cité engloutie de l’Atlantide.
Le tracé du jardin, bien que géométrique dans ses allées et haies ainsi que la forme de ses bassins, n’est pas symétrique. Il demeure néanmoins harmonieux et agréable à la vue, doux mélange de rigueur et de disposition anarchique dans sa composition.
L’intérieur du bâtiment abrite une serre à la végétation tropicale extrêmement dense.
Le dôme de la serre est orné de fenêtres qui accentuent encore le sentiment de confusion entre intérieur et extérieur.
Au centre de la serre se trouve une clairière à l’atmosphère apaisante au milieu duquel est enraciné le tronc gigantesque de l’arbre qui coiffe l’intégralité du château avec son feuillage.
L’arrière des remparts de Laputa et son « chemin de ronde » se précisent et paraissent plus tortueux qu’ils ne l’avaient été montrés initialement. C’est un vrai dédale qui est représenté, avec ses innombrables arches, escaliers et racines enchevêtrés.