Ma sacoche
Avant, j’étais un aficionado des bananes et j’essayais de me déplacer avec peu de choses sur moi. Cependant, ces derniers temps, j’essaie de passer un peu de moins de temps sur mon téléphone. Je voulais donc, sans rentrer dans une dynamique de productivité pure et de rentabilité, faire des choses plus intéressantes de mon temps. En lisant à l’arrêt de bus, par exemple. Étant donné que je ne voulais pas me trimballer avec un sac en permanence, j’étais à la recherche d’une sacoche. J’ai été un peu fasciné par la jolie sacoche d’informaticien en tissue sur laquelle sont dessinés plusieurs vieux personnages de BD qu’un de mes amis avait récupérée. À défaut, de m’acheter une sacoche neuve sans trop de charme, j’avais envie d’un objet rafistolé. Un gri-gri sur lequel j’aurai passé un peu de temps (même si je ne sais pas dessiner).
En cherchant dans l’optique de trouver quelque chose d’intéressant dans des bric-à-brac, j’ai fini par tomber sur un vieux sac-à-main que j’ai pu acheter pour la modique somme de 5€ (sans trop savoir si c’était du vrai cuir ou pas (une mercière me confirmera par la suite que oui)).
On sent que ce sac à main avait bien vécu, la lanière était quasiment en lambeaux en plus d’être trop courte pour le porter comme une sacoche. De plus, une des deux attaches servant à tenir la lanière sur la tranche du sac était déchirée.
En me rendant à la mercerie et en leur expliquant le problème, on m’a conseillé de recoller l’attache déchirée avec une colle à cuir, puis de découdre le pan de la lanière en dessous afin de la remplacer. Une manipulation assez compliquée en outre.
J’ai ensuite demandé des astuces à une amie qui sait coudre. Elle m’a conseillé de plutôt couper les bouts de lanières sous le sac et d’accrocher la nouvelle lanière à deux mousquetons, chacun liés aux attaches sur les tranches. Un procédé qui est en effet beaucoup plus simple que la méthode de la mercière. Mon amie a un peu galéré à recoudre l’attache étant donné la dureté du cuir mais y est finalement parvenu en utilisant des aiguilles plus épaisses. Pas besoin de colle donc !
J’ai ensuite sectionné les bouts de lanière couds avec un cutter en plaçant au préalable un carton dessous afin de ne pas abimer le cuir.
Je me suis ensuite procuré 1.5 mètre de lanière en tissue marron foncé (c’est une longueur suffisante du haut de mes 1m78 ; si vous êtes plus grand, prévoyez plus) mais je n’ai malheureusement pas trouvé de mousquetons métalliques assez longs pour qu’il puisse entourer mon attache. J’ai donc décidé de directement glisser la lanière dans les attaches, sans mousquetons en guise d’intermédiaire.
Il ne manquait plus qu’à terminer les coutures sur la nouvelle sangle. Je l’ai découpé en deux morceaux de taille égale puis j’y ai greffé la boucle en m’assurant que la dent soit bien droite, et enfilé le passant. J’ai percé quelques perforations à l’aide de ciseaux. Et paf, terminé !