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Outils de jardinages au XVII ème siècle, toiles de Jean Cotelle

Réflexions sur le jardin

Le jardin Rosa Mir fait partie, au côté du palais idéal du facteur Cheval, de ces endroits remarquables que l’on peut ironiquement affubler du titre de « jardins de fou ». Ces lieux, catégorisés académiquement sous la dénomination insultante d’« art naïf », sont au contraire à considérer très sérieusement comme témoignage de la prétention extraordinaire de leurs auteurs à aménager des lieux au sein desquels ils eurent joué.


La raison d’être du jardin se trouve dans le désir d’aménager un endroit entièrement dédié au plaisir.


Le problème de l’architecture n’est pas d’être vu du dehors, ni de vivre dedans. Il est dans le rapport dialectique intérieur-extérieur, à l’échelle de l’urbanisme (maisons-rues) et à l’échelle de la maison (intérieur-extérieur.)

Réflexions sur l’architecture, Guy-Ernest Debord

Les jardins à la française sont l’émanation de cette volonté de transformer la tension intérieur/extérieur à un stade supérieur en transposant le dedans et ses codes au-dehors. Notamment par l’imitation de procédés d’ordinaire exclusifs à l’architecture : salons, chambres, etc.

Le jardin anglais suit le même désir mais varie les moyens employés. Il est composé de mobilier botanique ; on ameuble la nature comme on le ferait avec un appartement.

Labyrinthe de l’amour (Allégorie de la vie humaine), Tintoret et atelier

Sur un autre modèle, on imaginera des habitats hybrides à mi-chemins entre la maison et le jardin. En détournant le rôle de la fenêtre pour qu’elle donne non-plus à voir l’extérieur depuis l’intérieur, mais pour qu’elle soit le vecteur de l’immiscion de l’extérieur à l’intérieur. Le lierre et les plantes grimpantes de manière générale semble adéquat pour une manifestation sommaire de ce nouvel usage. Il existe déjà la notion de « chambre de rue ». Il y aura désormais fenêtre sur jardin.